La présence des avocats des parties (appelées aussi “médiés”) en médiation n’est pas obligatoire.
Néanmoins nous remarquons en pratique que cet accompagnement est vertueux pour différentes raisons :
- Tout d’abord l’avocat connaît son client et la situation de ce-dernier d’un point de vue global, au-delà de l’affaire dont il est question en médiation. Aussi s’il conseille à son client de trouver une solution amiable c’est qu’il estime qu’il y va de son intérêt et que celui-ci est en capacité d’y participer (il pourrait le déconseiller à un client en situation de fragilité, trop influençable ou en état de choc).
Le processus amiable a donc d’autant plus de chances d’aboutir.
- De plus, l’avocat et son client ont une relation de confiance. Ce sentiment de confiance constitue un socle sur lequel le processus de médiation peut s’appuyer. Cela crée des conditions propices pour que le médié ose livrer son point de vue, sa vision de la situation. Sans cela il pourrait craindre de se rendre vulnérable.
Or il est indispensable que chaque partie puisse livrer sa version subjective des faits pour que les choses avancent vers un apaisement de la situation conflictuelle.
- Lors de la phase d’élaboration des solutions l’avocat est force de proposition et il assure la faisabilité juridique des solutions évoquées.
- Enfin les avocats sont les rédacteurs du protocole qui formalise les accords des parties. Le protocole est donc sécurisé juridiquement par leurs soins.
La bonne collaboration entre les différents professionnels autour du processus de médiation est indéniablement un facteur clé de la réussite de ce processus.